WECISM-Movies
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Hard Candy

Aller en bas

Hard Candy Empty Hard Candy

Message par Ravnek Lun 17 Mar 2008 - 17:15

Réalisé par David Slade
Avec Ellen Page, Patrick Wilson...
2006


L’histoire :
Hayley et Jeff se sont connus sur Internet. Hayley est une très jolie adolescente de 14 ans et Jeff un séduisant photographe trentenaire. C’est elle qui a suggéré d’aller chez lui pour être plus tranquille, elle qui a voulu qu’il fasse quelques photos, elle qui leur a servi à boire et a commencé à se déshabiller…
Lorsqu’il se réveille, Jeff est ligoté et Hayley retourne tout chez lui. Elle a des questions à lui poser, et elle est décidée à obtenir des réponses. Elle sait qu’elle n’est pas la première adolescente à venir chez Jeff, elle veut découvrir ce qu’est devenue Donna Mauer. Sur le Net, elle a aussi appris comment on pouvait jouer avec un bistouri, et elle meurt d’envie d’essayer…


Aborder le thème de la pédophilie est chose rare au cinéma. David Slade se lance donc sur se sujet.

Le début du film est assez gênant, avec la discussion sur internet, puis la rencontre entre le pédophile photographe, Jeff, et de la jeune fille de 14ans, Hayley. Un subtil jeu de « séduction » auquel nous sommes spectateurs de l’atrocité qui risque de se produire. Ce moment est le plus gênant lorsque Jeff conduit Hayley chez lui, avec des effets de ralenti, où la fille prend conscience de ce qui se passe. Sauf que la suite n’est pas ce que nous attendions.

Car derrière les jolis yeux d’Ellen Page se cache en fait une fille qui a tout prévu et d’une force de caractère très impressionnant, où le sadisme se mêle à l’innocence de l’enfance. Ellen Page est absolument parfaite dans ce rôle, où son personnage est très complexe (style de personnage qu’on retrouvera dans « Juno »). Quant à Patrick Wilson, il est angoissant lorsqu’il approche la fille, et nous fait presque pitié par la suite avant de le haïr sur la fin.

Ce film est un huit-clos particulier. Car en plus d’être enfermé dans la maison, le cadrage ne fait que renforcer cet effet d’enfermement. Les plans-larges sont assez rares (vers la fin on y vient enfin), et le film est avant tout avec des gros plans sur les acteurs. Tout se joue dans le regard. Mais le fait d’abuser des gros plans devient gênant par moment.

Le montage accompagne le huit-clos avec par moments des passages très dynamique (utilisation du jump-cut) et des moments très ralenti, favorisant les plans-séquences de dialogue (belle performance de Wilson lors de la scène la plus dure du film). Pour couronner le tout, la colorimétrie qui nous plonge dans une ambiance variant du rouge (moments calmes) au bleu (moments de colère).

La scène la plus dure du film est la fameuse scène de la castration. Nous ne voyons rien de ce qui se passe, ce qui est encore plus dur à regarder. Page fait preuve d’un sadisme inquiétant devant un Wilson alternant entre la pitié, la colère, la peur… Malheureusement, cette scène aurait été plus bénéfique si le rythme ne s’était pas affaibli. Un montage plus dynamique comme celui utilisé dans « Saw » (moins les images violentes, juste en restant dans le suggestif) aurait rendu cette scène moins poussive.

Le dénouement nous surprend avec la toute dernière réplique de Hayley, qui nous montre alors que la jeune fille n’est plus du tout une enfant, mais pas pour autant une adulte. Un personnage très complexe jusqu’au bout.

Malgré tout cela, David Slade ne porte pas de morale sur la pédophilie. Le film est plus centré sur les actes que nous commettons, qui nous suivront toute notre vie.

Un film magnifique, mais pas conseillé aux personnes sensibles (interdit au moins de 16ans à sa sortie), car un sadisme et une tension règnent durant 1h40.

Le choix judicieux avec le clin d’œil du petit chaperon rouge (Hayley porte une veste rouge) nous rappelle qu’il faut se méfier du méchant loup. Mais ici, qui est le loup ? Jeff ou Hayley ?

« Hard Candy » mérite d’être vu, grâce à un scénario époustouflant, un jeu d’acteur brillant, et un parti pris visuel saisissant. 9.5/10.
Ravnek
Ravnek
Administrateur
Administrateur

Nombre de messages : 599
Age : 37
Localisation : Sarcelles
Emploi : En recherche de boulot
Date d'inscription : 11/02/2006

http://wecism-movies.info

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser